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9 août 2011 2 09 /08 /août /2011 08:56

C'est une lettre d'un père meurtri du décès de son fils. La 

culpabilité le ronge.

À l'époque que j'ai découvert cette histoire, il semblerait qu'elle

avait réellement été écrite pour son fils.

Histoire vraie ou pas.

Histoire personnelle :

Avec les années, je peux affirmer que cela

peut-être réel. Surtout quand un jour, on se retrouve à

héberger un ami, car son père ne veut plus de lui.

Tout simplement en lui avouant qu'il est HOMO.

lettre-a-mon-fils-homo.jpg

J'ai tué mon gosse ! me racheter. Et encore...

S'il y a une vie après, je doute qu'il puisse me pardonner.

Maxime aimait les garçons, oui ! Mais, il aimait, et c'est tout Oui,

c'est dur à dire... Je pourrais dire que je ne suis pas fier de moi,

que j'ai honte, que je ne suis pas bien dans ma peau...

Je ne vois qu'une chose à dire ! J'ai mal, affreusement mal !

Je pleure chaque jour depuis l'été dernier, je pleure encore à cet instant

et je continuerais tant que mon corps pourra m'aider à pleurer.

J'ai détruit ce que j'avais de plus précieux, j'ai anéanti ma famille...

J'ai ôté la vie de mon fils à cause de ma connerie, et si je n'avais encore

quelque espoir de retrouver la paix, je serais prêt à aller le rejoindre.

Ce n'est pas encore exclu... Je m'appelle Eddy. J'avais le bonheur d'avoir

une petite famille merveilleuse.

Une femme adorable (qui me hait aujourd'hui !), deux filles délicieuses

et un petit mec... LE fils parfait... Mon garçon faisait beaucoup de sport,

trop peut-être.

À 16 ans, il avait tout ce qu'il fallait pour tomber toutes les

filles du quartier. Je me voyais déjà batailler pour calmer les notes de

téléphone, les scooters devant la maison. J'ai été con, aveugle, le dernier

des imbéciles... Oui, j'ai vu des engins ! Oui, j'ai gueulé parce qu'ils

faisaient un peu de bruit en rentrant...

Je ne voyais que les copains de mon gamin qui

pétaradaient discrètement... Je n'avais pas remarqué qu'ils faisaient

tout, au contraire, pour être discrets, pour ne pas réveiller

la maisonnée...

Je n'avais pas vu, pas fait attention à ce moment,

que mon petit bonhomme

et celui qui le raccompagnait faisaient tout pour faire le moins de

bruit possible... J'étais enfermé dans ma bulle de gros blaireau borné

et je ne me suis pas intéressé à sa vie...

J'ai attendu, comme le père standard, qu'il me parle de ses

copines, qu'il m'émoustille de ses petites histoires... Mais rien !

Mon gamin a eu 17 ans, puis 18, mais jamais de confidences,

jamais de complicité avec son père qui l'adorait...

Jamais, il ne m'a fait partager les instants privilégiés

de sa vie.

Mais c'est ma faute ! Je ne lui ai jamais demandé.

Je n'ai jamais posé la moindre question sauf balancer de temps

à autre une allusion que je découvre

maintenant comme complètement stupide. Pour son bac, en juin,

je voulais lui payer son permis. Il n'a pas voulu.

Il m'a simplement dit qu'il se le paierait avec son job d'été.

Puis un soir de juillet, il faisait terriblement chaud.

Il était près de 2 heures du mat,

je m'en souviens, j'étais dehors à fumer ma clope.

Ma femme nous a toujours interdit à mon gamin et à moi de fumer

dans la maison.

Je sais que mes filles fument, mais c'est en cachette !

Je venais d'écraser mon mégot,

je profitais d'un dernier moment de la douceur du soir.

Les scooters sont arrivés.

J'étais dans le noir mais je ne cherchais pas à espionner.

Mon gosse a garé son scoot

devant la porte de la remise.

Celui qui le suivait a éteint le sien aussitôt.

Je me préparais à aller les trouver, leur proposer une bière,

une cigarette...

Mais j'ai vu ! J'ai vu ce que je n'aurais jamais du voir ! Pas comme ça !

Pourquoi je n'ai pas fait de bruit ! Pourquoi je ne me suis pas manifesté

pour indiquer ma présence !!!

Non ! J'ai fermé ma gueule, je suis resté dans l'ombre et j'ai vu !

Mon bébé, mon petit garçon était en train de se bécoter avec un mec.

Mon fils embrassait un garçon presque sous les fenêtres de ses parents !!!

Et moi, gros connard, je me suis levé de mon siège,

j'ai poussé ma gueulante et j'ai viré l'autre.

J'ai hurlé sur mon gamin, sans même m'apercevoir qu'il pleurait.

Le cendrier est passé à quelques centimètres de sa tête.

Pour gueuler, oh oui, j'ai gueulé...

Je n'ose même pas répéter les mots que j'ai utilisés.

Pédé, tantouse, tapette, tout mon vocabulaire y est passé.

Je n'en avais rien à foutre des voisins. J'ai braillé comme un âne.

Et, pendant tout le temps que je criais sur lui, mon gosse pleurait...

Il a simplement dit « papa, laisse moi t'expliquer... ».

« Y a rien à expliquer, j'ai compris »

C'est tout ce que j'ai eu à lui répondre... J'avais rien compris !

Je n'ai pas vu que mon gosse était différent de moi,

différent de ma conception de la famille...

Je n'ai pas voulu en reparler le lendemain.

Pour moi, ma famille devrait se contenter de deux filles, point barre.

Je me suis dit qu'il allait changer.

Mais que pour l'heure, je n'avais plus de fils en attendant

qu'il revienne dans le droit chemin.

Pourtant, je n'y croyais pas, et je lui ai dit.

Je lui tout simplement dit que je ne voulais pas d'un fils pédé

( c'est le mot que j'ai utilisé )

et qu'après l'été, il allait bosser et se prendre un appartement en ville.

Là encore je n'ai pas vu qu'il pleurait.

Si ! J'ai vu ! Mais j'ai pas voulu ! Il a pris son scooter et il est parti.

Maxime n'est pas revenu.

La gendarmerie a téléphoné. On devait venir à l'hôpital.

Il avait voulu faire l'avion avec son scooter du haut du pont.

Le gendarme m'a simplement dit qu'il avait pris le soin de poser

son casque sur la chaussée avant de prendre son élan...

Je suis le dernier des salauds.

J'essaie de tenir depuis cet été, mais c'est dur.

J'ai mal, très mal. Là encore, en confiant mon chagrin sur cet écran,

j'ai à nouveau l'envie de me foutre en l'air.

J'ai la chance d'avoir deux filles qui m'aident.

Ma femme me hait depuis cette horrible journée.

Je la comprends, je me hais moi-même...

Comment puis-je demander pardon à mon gamin ?

Je l'ai tué, il n'y a rien de plus à dire.

Sauf de le rejoindre, je ne sais comment .

Pardon mille fois mon garçon, mon cœur est en miettes

mais rien ne peut réparer mon imbécillité.

A tous ces garçons qui se tournent vers d'autres garçons,

je ne voudrais dire qu'une chose :

ne laissez pas votre père en dehors de votre vie.

Parlez dès que vous vous en sentez la force !

Et, dernier point : regardez-le en face...

Toujours ! Que ne voudrais-je maintenant pouvoir parler.

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4 août 2011 4 04 /08 /août /2011 16:02

beaute.JPG

Pour les personnes qui me suivent depuis le début vous avez pu 

remarquer un grand changement au niveau du design du blog. 

En effet, au tout début il était d'une couleur très sombre puis l'envie

m'est venue de changer pour un fond plus clair. Après plusieurs

recherches, j'ai décidé pour celui-ci.

J'espère qu'il vous plaira aussi. :D

Pour les nouveaux qu'allez-vous retrouver sur le blog ?

Juste mon actualité à moi, ce que j'ai envie de dire ou non. Ce que 

j'aime. J'ai l'envie de partager certaines choses depuis cette douloureuse

rupture qui me hante depuis quelques années. C'est pour cela que vous

allez pouvoir lire des textes tirés du NET ou parfois écits par moi même.

Une sorte de confession, de libération. :)

Pourquoi une telle photo pour ce genre d'article ?

J'ai craqué pour son regard autant la partager avec vous :P

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30 juillet 2011 6 30 /07 /juillet /2011 09:30

gay-ile-deserte.jpg

En cette période comme j'aimerais me retrouver seul

avec toi sur une île déserte.

Seule ta présence me contemplerait de bonheur.

Allongé sur le sable

à regarder les étoiles

à écouter le doux bruit de la mer

à chuchoter notre amour

à rêver d'un monde meilleur

Mais.... voilà.....

La vie en a voulu autrement.

Tu dois certainement profiter de tes congés sans moi sans même

te soucier de ce que je peux faire.

Ça fait encore plus mal rien que d'y penser.

Bon week-end à tous. Ne pas oublier demain dimanche c'est permis.

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29 juillet 2011 5 29 /07 /juillet /2011 08:47

Sur la route

 

Très souvent, j'ai le besoin de m'évader, me vider la tête,

me retrouver seul.

Pour cela, il me faut unendroit calme ou je sais qu'on ne viendra pas

m'embêter avec des choses futiles.

Oui, car je n'ai pas besoin qu'on me dise qu'hier le film sur M6 était nul.

 

C'est dans un parc que nous avions l'habitude d'aller moi et mon chéri.

Nous y avons passé des heures à l'abri des regards à contempler les étoiles

en nous projetant vers l'avenir en nous disant :

 

_ Si nous pouvions vivre comme tout le monde, nous serions encore plus heureux.

 

Que voulez-vous, être gay, c'est devoir se cacher à moins d'être courageux pour

affronter toutes les personnes qui nous entourent.

Les parents, la famille, le boulot.

 

Certains vont me dire, mais pourquoi le leur dire ?

Ce que je vais répondre. Il faut vivre caché alors ?

 

Il faut être gay pour comprendre ce que l'on peut vivre chaque jour. Ne pas pouvoir

être NOUS au quotidien c'est pesant.

 

Quand je pense à mon chéri qui m'a quitté pour avoir une femme et un enfant

pour faire bien devant de la famille. Pour faire bien ? Oui oui.

 

Car, il m'a avoué qu'il n'était pas heureux et qu'il m'aimait toujours, mais notre

histoire est impossible.

J'ai l'impression de me retrouver dans un mauvais film que je vais me réveiller,

que tout va rentrer dans l'ordre.

 

Mais non, en me réveillant, je suis toujours gay et amoureux.

Whouaaaaaaa. Heureusement que j'ai dit j'allais me vider la tête.

 

Hier, c'est en me promenant dans ce parc que l'envie me vient de prendre

cette photo.

J'y suis passé souvent dans cette allée, mais hier j'ai ressenti ......

Je ne pourrais l'expliquer.

 

Comme-ci une fois passé entre les deux arbres un monde meilleur m'attendait.

Un monde où je pourrais vivre avec l'être que j'aime sans la crainte des autres.

Nous pourrions nous marier sans devoir nous battre.

Comme un simple couple pourrait le faire. Avoir des enfants sans que l'on nous

dise qu'être élevé par deux pères ce n'est pas bien. Avoir un compte bancaire

à nous. De simple chose, qui pour nous est impossible.

 

Tellement beau de croire à un monde utopique.

 

C'est en rentrant que déjà il faut commencer à se justifier.

 

Par exemple voici les questions qu'on me pose :

Je t'ai envoyé un SMS tu n'as pas répondu tu étais ou ?

Qu'est ce que tu as fait de beau hier ?

 

Que voulez-vous que je leur réponde. Que je suis resté toute une après-midi

à ressasser mon passé !

Que j'ai tout pour être heureux, mais qu'au fond de moi, je suis si triste et seul.

 

Bien sûr que non !

 

Alors, je réponds que j'ai fait du shopping.

Au moins, on ne va pas me poser plus de questions justes me dire que les soldes

se terminés hier.

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25 juillet 2011 1 25 /07 /juillet /2011 18:56

homme-amoureux-2.jpg

 

C'est tout simplement aimer, respirer, vivre comme tout le monde.
C'est être humain tout simplement et parler avec son âme.
C'est être libre de penser, de réaliser ses envies.
C'est vouloir être avec un autre pour mieux être soi-même.
C'est se donner la force que d'autres essayent de briser.
C'est rêver, rêver d'être aimé, c'est rêver au bonheur...

Parce que 2 hommes qui s'embrassent, c'est avant tout 2 coeurs qui se parlent...

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17 juillet 2011 7 17 /07 /juillet /2011 17:56

pleurer.jpg

Tout d'abord, merci Pierre pour ton mail de soutien ainsi que ta question.

Pourquoi avoir choisice titre pour ton blog.

 

Avant de commencer ce blog, je suis tombé sur mon ex

(mon seul et unique amour) par hasard.

Sans jeu de mots, cela a fait très mal de tomber dessus.

 

Tous les souvenirs que j'essayais d'enfuir au plus profond de moi depuis

2 ans sont remonté à la surface.

 

J'ai passé la nuit à pleurer (oui, je l'avoue) à me poser beaucoup de

questions. À savoir pourquoi j'étais encore sur terre. Je me voyais partir dans

des idées noires. Il fallait que je réagisse.

Je n'avais pas le droit de quitter cette terre pour les personnes qui restent

et qui m'aiment.

 

Malgré tout, je n'ai cessé de penser à imaginer mon sang (blood en anglais)

couler et me voir mourir en pensant à mon amour qui ne m'aime plus.

 

Qui ne m'aime plus ?

Si au contraire !!!!

 

Car au bout de 6 ans que nous étions ensemble, nous avons visité plusieurs

appartements.

Nous voulions vivre ensemble. Un appartement nous plaisait beaucoup.

 

Mais voilà....

 

Il fallait l'avouer à tous. Famille, amis, etc.

J'étais prêt moi. J'étais amoureux.


Au moment de fournir les papiers, il est venu m'annoncer que c'était fini entre

nous et qu'il n'était pas gay!!

Le monde autour de moi s'écroulait. Six ans parti en fumée.

 

Je savais qu'il me mentait, mais il n'a plus voulu de moi et il a su se faire

comprendre.

Déménagement, changement de portable, jusqu'à changer de métier pour travailler

dans un autre département.

 

Avec le net, les informations défilent très vite. C'est alors que je retrouve sa trace.

Le voici marié avec un enfant à l'âge de 28 ans. Il voulait tant un enfant.

Ce que nous n'aurions certainement jamais pu avoir. 

 

Sans scrupule, c'est sur mon ancien blog qu'il me laisse un commentaire me disant

qu'il est heureureux d'avoir un enfant, mais qu'il m'aimera toujours.

Seulement notre amour est impossible.

 

C'est pourquoi en tombant sur lui par hasard, j'ai eu de sombres idées.

 

J'ai pris la décision d'ouvrir un blog pour m'exprimer et extérioriser ce que j'ai en moi.

 

Le mot sang me paraissait très bien. J'ai choisi de le prendre ce mot en anglais et d'y

ajouter Gay pour que les visiteurs sachent de suite la catégorie du blog :)

 

Voilà voilà tu sais tout Pierre.

 

C'est aussi pour cela que cette chanson me touche tout particulièrement (Someon like you)

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  • : Bloodgay
  • : Il était une fois un homme amoureux quand soudain l'être aimé lui dit : C'est fini Par le biais de ce blog, j'ai l'envie de m'exprimer avec mes photos, mes coups de gueule, mes confessions, des poèmes, des chansons, etc.
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